dimanche 12 août 2012

Identification judiciaire



 17 ans / 24 ans


Suite au précédent message sur ce blog, un correspondant nous envoie un document très intéressant : tout simplement un extrait de l'ouvrage d'Alphonse Bertillon sur l'identification judiciaire (1885).

Au moment de la publication de la photo de l'Hôtel de l'Univers, beaucoup ont été choqués par la différence d'apparence d'Arthur Rimbaud à 17 ans (photo par Carjat) et à 26 ans (Aden). Le même problème se pose, d'ailleurs, pour les autoportraits de Harar (Rimbaud y a 29 ans et ressemble à un homme âgé). 

Il se trouve que Bertillon avait réfléchi à ce problème. Il montre dans son livre comment l'apparence d'un homme peut changer en quelques années, surtout après des épreuves comme la prison. Ce livre est en ligne sur Gallica.





dimanche 5 août 2012

Enquêtes, suite



Après les enquêtes sur les visages de Shakespeare, Van Gogh, etc. (voir message précédent), un beau film documentaire retrace l'histoire de la tête d'Henri IV, découverte en 1919 par un brocanteur. Une aventure aux rebondissements et détours étonnants qui rappellera quelques souvenirs à ceux qui ont participé à l'enquête sur la photographie d'Arthur Rimbaud adulte *.

Le mystère de la tête d'Henri IV, un film de Stéphane Gabet et Pierre Belet,
 
(uniquement depuis la France métropolitaine) 




Par ailleurs, une enquête scientifique de grande envergure est menée sur la momie dite Otzi (retrouvée dans un glacier en 1991), incluant la reconstitution de son visage (des documentaires scénarisés ont été réalisés sur ce sujet, dont Otzi, autopsie d'un meurtre, pour Arte, et plusieurs autres visibles en ligne). 

Les progrès de la science dans le domaine de l'identification anthropologique pourraient bien sûr déboucher sur de nouvelles informations à propos de la photographie l'Hôtel de l'Univers et plus largement de l'apparence physique de Rimbaud (à suivre...).


Portrait-robot d'Henri IV, établi à partir de son crâne © P. Charlier et al./BMJ


* Il est intéressant de voir que ces conclusions établies par une équipe pluridisciplinaire de 16 scientifiques et publiées par le British Medical Journal ont été remises en cause par quelques personnes sur Internet. Cela a motivé une mise au point commune de Philippe Charlier (célèbre médecin légiste), Jean-Pierre Babelon (Académie des Inscriptions et Belles Lettres, spécialiste d'Henri IV) et Bruno Galland (directeur scientifique, Archives Nationales).